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ILS NOUS DISENT TOUT – « Leader Vocal »

Ils Nous Disent Tout : Leader Vocal

Traceurs de Gospel, Are you there?!!!
Il y a bientôt quelques semaines, les plus chanceux d’entre vous ont pu assister à la TRACE Gospel Live Sessions #1. Avouez!! C’était un beau plateau artistique. Une belle ambiance, une hôte de marque (Michelle Williams, ex-Destiny’s Child), une marraine talentueuse (Anita Wilson), une équipe musicale opérationnelle (MMBS), et des artistes francophones, oui francophones et/ ou basés en France, qui n’ont rien à envier aux artistes de référence.
Qui sont-ils? D’où viennent-ils? Vous avez voulu en savoir plus, nous sommes donc repartis à leur rencontre juste pour vous: Portraits!
Cette semaine, découvrez Leader Vocal !

Leader Vocal est un duo de frères originaires des îles du Cap-Vert qui s’est distingué dans la musique chrétienne en tant que premier groupe de rap en 1991. Ils font plusieurs scènes et participent à des festivals puis s’introduisent dans la production discographique. La sortie de leur 5e album se fera en 2016.

1. Leader Vocal signifie 25 ans de carrière. Quel est le secret de votre longévité ?

Je dirais que le secret de la longévité de Leader Vocal, c’est avant tout notre amour pour Dieu et pour la musique, avec une réelle volonté de prêcher l’Évangile par ce biais.

2. Vous êtes frères, comment fonctionne ce duo ? Comment gérez-vous la musique, la vie de famille… ?

On fait de la musique ensemble depuis 1991, étant frères de sang et en Christ, on a donc développé depuis de nombreuses années une communion artistique qui nous amène tout en respectant les influences de chacun à nous mettre rapidement d’accord sur la vision d’un titre ou d’un album. De plus je dirais que spirituellement on vit une réelle symbiose, étant habités par le même esprit.

Dans le passé, la musique et le ministère nous ont amené à beaucoup voyager. Aujourd’hui, on ne se déplace plus de la même manière, ce qui fait que ça facilite aussi les temps de famille, étant respectivement pères de 4 et de 6 enfants.

3. Quand on parle de rap en général, on pense à la violence des mots, à la haine, à une musique qui dénonce et qui offense. Pourquoi avoir fait ce choix ?

Nous sommes tombés très tôt dans l’univers artistique qu’est le rap. Le groupe existait déjà avant notre conversion et nous avons aussi été des acteurs de ce rap violent jusqu’à ce que nous soyons touchés par la violence du sacrifice de Christ. Et alors que dans le passé on se battait pour une cause morte, Dieu nous ayant ramené à la vie, nous a amené à nous battre pour une cause juste. Faisant preuve comme le dit la Parole de Dieu ; de violence pour s’emparer du Royaume des cieux.

Le rap aujourd’hui a énormément perdu dans son côté revendicatif. Beaucoup d’artistes mettent plus en avant le côté bling-bling qu’une réelle volonté d’interpeller les auditeurs par un rap conscient. Pour nous Chrétiens, ça nous laisse une grande part de marché et on exploite sans compromis le langage artistique qu’est le rap pour témoigner de notre foi et force est de constater que le rap se prête bien à tout cela.

4. Vous avez initié le mouvement du rap chrétien, quel en est votre définition ? Quel est votre regard sur son évolution ?

En 1993, quand nous avons commencé à témoigner de notre foi dans nos textes, nous ne savions pas que nous étions le seul groupe de rap à le faire. On se posait même pas la question, pour nous la seule chose qui nous importait c’était de partager ce qu’on vivait avec Christ. On ne s’est jamais dit SUPER on est les seuls à le faire !!… Mais plutôt que Christ touche un maximum de personnes au travers de notre message. A l’époque, on n’a même pas cherché à savoir s’il y avait des groupes aux Etat-Unis qui partageaient Christ dans leurs textes tellement nous étions obnubilés par l’envie sincère de vouloir partager l’Évangile. Aujourd’hui, plusieurs groupes partagent cette vision et le font très bien, on peut que se réjouir et encourager encore plus à le faire. On partage un lien étroit avec certains d’entre eux comme Meshak et son groupe Artisans 2 Paix, Psykoz et son groupe Dernier Rempart, Raf2Flow que nous apprécions énormément pour la foi et la force qu’il véhicule, et d’autres avec qui on a eu de très bonnes connexions comme Daddy Flow, L’As Kind-Son Lhaïtien, Giio Ross, Diffmakerz, Dre Bonny, Mij Ases et d’autres que tout de suite on oublie de citer. On regrette que des groupes comme les frères Jack Well ce groupe de Belgique qui était très fort à l’époque et Da Message, Godly, le groupe Les Disciples, PDG et bien sûr le regretté Romano Daking, parti trop tôt, ne soient plus présents dans le paysage du rap pour la Gloire de Dieu, ce sont des personnes qui apportaient beaucoup au mouvement.

Ce qui fait plaisir aujourd’hui c’est que dans la francophonie un artiste qui évolue dans le milieu Hip-Hop et qui veut être entouré de Chrétiens pour la réalisation de son projet peut trouver au milieu du peuple de Dieu tout ce dont il a besoin ; Aujourd’hui y a des beatmakers chrétiens, des ingénieurs chrétiens, des dj chrétiens. Quand on a commencé il n’y avait pas tout ça, preuve que le mouvement a vraiment évolué. On peut parler avec d’autres rappeurs chrétiens de rap, du mouvement Hip Hop, avec des personnes qui sont issues de ce milieu et qui connaissent ce milieu. Et pour ça j’ai envie de dire Gloire à Dieu, on a prié longtemps pour que des rappeurs se convertissent à l’Evangile.

Pour ce qui est de l’appellation « Rap chrétien » on n’a jamais été très à l’aise avec ça, on est avant tout des Chrétiens qui font de la musique.

5. Comment est née votre collaboration avec les frères Lerigab ?

C’est l’artiste Davidé Monge du groupe Soul Impact qui nous a présenté Jean-Marc en 2002. Son frère Grégory a quitté les Antilles pour nous rejoindre et travailler avec nous en 2004 et il est toujours avec nous, à ce jour. Les frères Lerigab, Welcome Charles et Samuel Flerin aka Meus Malone, qui sont de la même famille, sont des artistes énormes aux côtés de qui nous avons beaucoup appris. C’est une famille qui a beaucoup reçu du Seigneur et nous en avons vraiment été bénéficiaires. Notre collaboration avec les frères Lerigab a dès le début dépassé les frontières de la musique, c’est vraiment le ministère, l’œuvre de Dieu qui nous a poussé à collaborer ensemble, à nous unir ensemble.

6. Pensez-vous à une collaboration avec un artiste gospel d’un autre genre musical ? Avec quel artiste ?

Il y a tellement d’artistes talentueux dans le milieu Gospel qu’on aimerait collaborer avec tous !
Mais aujourd’hui, je dirais qu’on serait enchanté de faire un titre avec Piero Battery pour son ouverture à ce qu’on fait et le soutien artistique qu’il manifeste à notre égard depuis de nombreuses années et pour sa contribution à l’évolution du Gospel Urbain en francophonie. Nous apprécions énormément ce que font le groupe Precious dont deux membres étaient sur scène avec nous aux Trace Gospel Session en avril dernier.

 

Interview réalisé par Beverly.S, Manon R. et Kassy.A